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Salamandre maculée (Ambystoma maculatum : 10 - 25 cm)

 

Salamandre fouisseuse particulièrement timide. L'animal est nocturne et difficilement observable même dans un terrarium car il ne sort que vers 2 - 3 heures du matin pour se nourrir. En hiver, je maintiens mes ambystomas dans mon garage qui est un peu sombre et à des températures de 5 - 7° C . Celles-ci deviennent alors très actives toute la journée.

 

o   APPARENCE :

Cette salamandre facile à reconnaître est gris foncé à noire sur le dessus avec une rangée de taches jaune vif de la bouche à la queue. Elle est gris bleuté sur le ventre. Sa peau est lisse, humide et non protégée. La queue est longue et épaisse.

Maculatum ressemble à salamandra salamandra, sauf que cette salamandre est moins massive et ne possède pas de glandes parotoïdes.

Salamandres un peu obèses Salamandre maculée Face ventrale

 

o   ORIGINE :

C'est une salamandre dont la taille varie entre 10 et 25 cm dans son pays d’origine qu’est l’Amérique du nord et les Provinces canadiennes de l’Ontario, du Québec, du Nouveau-Brunswick, de la Nouvelle-Écosse, de l’Ile-du-Prince-Edward ).

On la retrouve surtout dans les forêts de feuillus ayant une couche épaisse de matière organique. Cette espèce est répartie dans tout l'est de l'Amérique du Nord. C'est une salamandre qui ne supporte pas la chaleur, et qui dans son pays d'origine est déjà active entre les plaques de neige à des températures de l'ordre de 2-3° C.

 

o   MŒURS :

Le jour, elle reste dans l'obscurité humide de la forêt, cachée sous une bûche ou une pierre et parfois dans le terrier d'un autre animal. La nuit, elle sort pour chercher sa nourriture sur le sol de la forêt.

Sa nourriture est composée de larves, de vers, de limaces, d’araignées, de mille-pattes et de petits insectes. Elle repère ses proies grâce à son odorat et sa vue. Elle adopte aussi ce comportement dans un terrarium où elle passe la majorité de son temps enfouie sous les feuilles ou la terre et ne mange que des proies vivantes qu’elle attrape la nuit ou par temps sombre. Cette salamandre hiberne pendant les mois d'hiver si la température descend sous les 5° C. En captivité, l’hibernation n’est pas obligatoire si l’on ne désire pas de reproduction.  

 

o   REPRODUCTION DANS LA NATURE :

Cette salamandre atteint la maturité sexuelle à partir de l’âge de deux ans. Elle se reproduit très tôt au printemps dans l'eau où elle dépose des grappes d'œufs qui deviendront des larves. Elle change d'habitat selon la période de l'année; au printemps, elle s'accouple dans des étangs temporaires ou permanents et en été, elle migre vers les forêts mixtes et caducifoliées. Pour aller des étangs de reproduction aux forêts, elle passe par des couloirs de migration avec eaux dormantes et sols humides.

Dans son pays, c’est durant les nuits d'avril et de mai après la fonte des neiges que l'on peut l’observer dans des étangs, en pleine saison d'accouplement. Le mâle exécute un rituel complexe pour séduire la femelle. La femelle est courtisée par plusieurs mâles. La parade nuptiale semble être déclenchée par les pluies de printemps ou leur alternance avec des périodes plus sèches. Certaines sources indiquent que cette salamandre est fécondée en automne et vient pondre au printemps dans des mares temporaires ou permanentes. Mais alors pourquoi y’a t’il parades nuptiales de la part des mâles au printemps sur les points d’eau et dépose de spermatophores ?

Salamandre fouisseuse Portrait Gros plan de sa peau fine

Pendant la parade nuptiale, le mâle guide la femelle par de petits coups de tête vers le spermatophore qu'il a déposé sur le fond de la mare.

Cette salamandre garde t’elle ses œufs fécondés à ce moment pour le printemps suivant et pond donc à cet instant des œufs fécondés un an auparavant ? Je ne suis pas capable de répondre de manière certaine à ces questions, mais je pense que cela n'est pas le cas.

Cette salamandre dépose ses oeufs sous forme de paquets gélatineux de la grosseur du poing et les fixe à des plantes aquatiques (Cela ressemble fortement à des pontes de grenouilles rousses). La femelle est capable de pondre plusieurs centaines d’œufs par paquets de 1 à 250 oeufs.

Certaines larves se transforment en adultes à la fin de l'été tandis que d'autres passent l'hiver enfouies dans la boue au fond de l'eau et se transforment à la fin du deuxième été.

 

o   MAINTENANCE :

Comme la salamandre tigrée, la salamandre maculée se maintient très bien en captivité à température ambiante ou fraîche. Celle-ci craint particulièrement la chaleur, donc surtout pas de chauffage du terrarium. De plus, comme l’animal est nocturne et timide, il n’est pas nécessaire d’éclairer. Si un éclairage est mis en place pour les plantes il faut impérativement aménager des cachettes et vérifier qu’il ne chauffe pas l’espace. Rappel : ces animaux s'observent, mais ne se manipulent pas.

Le terrarium ne doit pas forcement être immense. Une dimension au sol de 60 cm par 40 cm est acceptable pour deux salamandres. La nourriture vivante proposée doit être adaptée à la taille de l’animal et ne pas posséder de carapace trop épaisse (Il faut donc éviter les vers de farine peu nutritifs et certains coléoptères). Se méfier aussi de certaines araignées très venimeuses et autres myriapodes qui peuvent être dangereux. Cette salamandre est capable de jeûner plusieurs semaines en période très fraîches.

Comme substrat, je conseille une épaisse couche de terre de bruyère (son acidité naturelle empêche les moisissures de proliférer) mélangée à un peu de terre de forêt. Celui-ci doit être maintenu humide par pulvérisation et non détrempé. Pour finir, une couche de feuilles mortes, des plaques de mousse de forêt et quelques écorces sont les bienvenues.

Cette salamandre ne grimpe pas aux vitres, mais un couvercle grillagé sur le terrarium est nécessaire à la bonne ventilation de l’ensemble et au maintien des insectes qui tenteront toujours de s’évader.

Je maintiens mes salamandres sans bassin ni point d’eau car je n’ai pas d’accouplement. Mais pour la reproduction, il devient nécessaire d’en installer un de relative grande taille. Il ne doit pas être profond, mais il doit comporter de fins branchages pour éviter les noyades et avoir des points d’ancrages pour les paquets d’œufs.

 

o   REPRODUCTION EN CAPTIVITÉ :

Elle me semble assez difficile car il faut vraiment reproduire les conditions naturelles de leur milieu sauvage de vie avec des cycles biens marqués de périodes froides, pluvieuses… Pour cela, le mieux est d’installer un bassin en extérieur avec un enclos capable d’empêcher toute évasion et de laisser faire la nature et les saisons. Cette expérience est à proscrire sous climat chaud et méditerranéen et doit se faire à l’ombre avec un nombre relativement important d’individus des deux sexes âgés de plus de deux ans. Le sexage des individus est un peu plus difficile à faire que chez ambystoma mavortium ou tigrinum.

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